Aux qualifications, Julien Goullancourt (Anderson/DEA) en 1’25’’694’’’prenait
l’ascendant non pas sur son opposant direct Sven Van der Wardt (MSkart/VM) qui
réalisait 1’26’’663’’’, mais sur le revenant Alexandre Sébastia (Anderson/DEA).
Celui-ci était certes rapide, mais néanmoins sans entrainement puisqu’il
rechaussait le casque pour cet événement. Il était alors permis de penser que
le Néerlandais cachait encore son jeu, d’autant qu’il découvrait le circuit. Jaime
Zuleta (MSkart/VM) et Ingvar Bjerge (Anderson/VM) respectivement 4 et 5e
chrono se jaugeaient avant de se départager au classement Gentleman qui leur tenaient
particulièrement à cœur.
Le premier round préfigurait la physionomie du
week-end avec dès l’extinction des feux, une lutte en tête avec les trois protagonistes
les plus véloces dont les deux prétendants à la couronne. Goullancourt s’élance
sur les chapeaux de roues, devant Van de Wardt et Sébastia, le trio creusant
les écarts sur le reste des outsiders ; Bjerge, Richard Van de Nes
(MSkart/VM) la révélation de la saison, Johan Lamalle (MSkart/VM) enfin au
point pour jouer aux avant-postes, Éric Confalioneri (Anderson/DEA). Il manquait
Zuleta (MSkart/VM) en panne moteur qui renonçait dès le début. Si le leader
s’octroie une petite marge d’avance au fur et mesure des premiers tours,
celle-ci se stabilise et Van de Wardt améliore ses chronos, il recolle au
Français avec Sébastia qui parvient à suivre les favoris alors qu’il se
plaindra d’un plafond de puissance. À mi-course, le temps de dégager un pilote
mal placé, la Safety-car permet un regroupement. Au restart, l’ordre subsiste, mais chacun met la pression sur son adversaire direct. Le trio lâche néanmoins
le peloton. Le tricolore reçoit le drapeau à damiers avec seulement 6/10e
d’avance. Goullancourt peut compter sur 12 points d’avance au général, mais s’inquiète
de son allumage défaillant une fois passé la ligne !
Le suspense persiste.
Course 2 : Le trio précédent s’empare à nouveau du
commandement, les duels sont intenses à tous les niveaux, offrant un spectacle
émérite. A l’entame du 13e passage, la messe est dite, en effet Van de Wardt se
rate et perd 10 secondes, les écarts sont creusés d’autant que Sébastia a plus
de mal physiquement à tenir le rythme qui s’avère plus soutenu en cette 1re course
dominicale. A la poursuite des leaders, Bjerge a pris le meilleur départ
face à Lamalle, mais c’est Van de Nes qui parvient à les déborder. Le « rookie »
Olivier Meurens (MSKart/VM) souvent en manque de fiabilité commence à trouver
ses marques, il cède du terrain, mais précède Arnaud Legoubin (MSkart/VM).
Goullancourt, comme en course 1, a acquis sa maigre avance en première partie
de course avant que Van de Wardt n’accélère son rythme en seconde, sauf qu’il
s’est offert une figure préjudiciable. Plus loin, Van de Nes confirme, Bjerge
s’est remobilisé. Il est revenu, a dépassé, puis a lâché Lamalle. Zuleta (10e) a
remonté ce qu’il a pu avec une monte de pneus inadéquate, l’empêchant de faire
mieux.
Course 3 : Van de Wardt n’a pas d’autre choix
que de partir à fond et d’espérer qu’un problème retarde Goullancourt. Il
enchaine les tours rapides, Sébastia s’est emparé de la seconde place et essaye
le plus longtemps possible de le suivre, Goullancourt reste derrière son
compatriote. Van de Nes, parmi le groupe de chasse, est le plus régulier, il
parvient à se détacher de Bjerge pourtant auteur d’un meilleur chrono et du duo
Lamalle-Confalioneri qui finira soudé. Goullancourt semble tellement anxieux,
qu’il roule de plus en plus prudemment, quitte à perdre du terrain. Au drapeau à
damiers, c’est la délivrance, il devient Champion de France pour la 1re fois. Meurens,
Legoubin, Mickael Ducher (1re course en Superkart) terminent groupés et
satisfaits pour compléter le top dix.
Ironie de l’histoire, sur le podium de Nogaro, le nouveau
couronné se retrouve à côté de Sébastia, dernier représentant français à avoir
été titré (2013) puisque entre temps, le Superkart a connu le règne presque sans
partage de l’Allemand P. Elkmann.
Ingvar Bjerge termine brillamment sa saison. Il s’empare de
la 3e place au général au détriment d’un Zuleta dépité et cumule le classement
Gentleman. Si le jeune Espagnol Javier Garin-Torres a été le meilleur
performeur de Coupe de France (Matériel non homologué FIA) sur l’épreuve, la
Coupe 2022 revient comme attendu à Jean-Pierre Marlière (MSkart/Rubig).
Classement 4e
Epreuve Championnat de France Superkart - 62e GP de Nogaro :
Course 1 : 1. Julien Goullancourt, 2. S. Van de Wardt, 3.
A.Sébastia, 4I.Bjerge, 5.R.Van de Nes, 6. J.Lamalle, 7. E.Confalioneri, etc.
Course 2 : 1. Julien Goullancourt, 2. S.Van de Wardt, 3.
A.Sébastia, 4. R.Van de Nes, 5. I.Bjerge, 6. J.Lamalle, 7. O.Meurens, etc
Course 3 : 1. Sven Van de Wardt, 2. A.Sébastia,3.
J.Goullancourt, 4. R.Van de Nes, 5. I.Bjerge, 6. J.Lamalle, 7. E.Confalioneri, etc.
Classement
général Final : 1. Julien
Goullancourt 237 points, 2.S.Van de Wardt 229, 3. I.Bjerge 143 (1er
G), 4.R.Van de Nes 128, 5. J.Zuleta 116 (2e G), 7. E.Confalioneri
74, etc.