Il n’y avait aucun doute : la météo s’annonçait estivale pour la seconde manche du Trophée Dragster ATD des 21 et 22 juin. Elle a même été très très chaude mettant à rude épreuve les 150 pilotes et mécaniques. Retour sur un superbe week-end.

Les qualifications

Dès le samedi matin, au réveil, les rayons de soleil sont là. Pas un nuage à l’horizon, ca tape déjà fort au réveil. Le paddock se réveille d’une nuit fraiche, les runs commencent à 9h, on se prépare. 

Le 1er run de qualification du samedi matin annonce la couleur : le Custom Gang Racing a bien travaillé dans la semaine, le grip est excellent aidé par la chaleur de la veille et les 1ers rayons de soleil de la journée. Le chronométrage toujours aussi excellent de Drag Racing Team (DRT) a déroulé ses kms de fils électriques et les ordinateurs sont déjà prêts. Les « Yellow People », ces bénévoles qui offrent leur week-end pour le bon déroulé de la course sont là, prêts à intervenir, à guider les pilotes.

En Pro ET (11,99 à 9s sur ¼ de mile), le Hollandais Ed Breedveld et sa Chevrolet Nova ’63 équipée d’un 509ci se laissent surprendre en nous servant un wheeling sur un bon 150m léchant le rail de sécurité et venant terminer sa course sur le côté de son adversaire Olivier Coulon qui a le réflexe de lever le pied en voyant la Nova surgir devant le nez de sa Camaro. La couleur est annoncée : ça accroche et va falloir adapter les réglages qui vont bien ! 

Voilà qui prouve bien que le Dragster nécessite de nombreuses connaissances et qualités mécaniques influencées par de multiples paramètres : le grip de la piste, l’humidité, la chaleur. Cela implique réglages du chassis, réglages de l’admission, modification de la pression des pneus et contrôle de la température des pneus après le burnout, bonne température du moteur, positionnement idéal de la voiture sur la piste au moment du run, respect temps de référence annoncé. Le run parfait nécessite une parfaite maîtrise de ces éléments, l’erreur n’étant pas pardonnée !

La température continue à grimper au fil des heures mais la pré-grille est toujours aussi remplie. A 33 degrés au plus fort de la journée, en plein soleil, le port d’une combinaison épaisse avec un casque sur la tête, sécurité oblige, fait souffrir les organismes. Mais qu’importe, on est là pour la compétition, parce que le Drag, on l’a dans la peau et qu’il ne faut pas non plus décevoir les teams et fans venus sur la piste de Clastres.

Après une moyenne de 8 runs de qualifications, le classement provisoire s’affiche permettant d’engranger des points au Trophée 2025 :

- Super Pro ET (8,99 à 6s sur ¼ de mile) : Jérome Chaillot et sa Corvette C4, nouvellement reprise d’Amandine Arnaud pendant l’intersaison, montre à quel point sa monture était construite par un horloger et que l’apprentissage rentre bien au sein du team,

- Pro ET (11,99 à 9s sur ¼ de mile) : après quelques malheurs à la 1ère manche, le Hollandais Peter Stevens réalise un 9.18942s pour un 9.18s annoncé. La Mustang est en forme !

- Street Run ET (12 à 18s sur ¼ de mile) : personne ne l’attendait, il était annoncé en retraite mais il est de retour ! Le multiple vainqueur du Trophée Jean-Luc Jacot revient de Suisse avec une Camaro. 12.82722s pour 12,82s annoncés, il n’a pas perdu la main !

- Junior Dragster (de 8 à 18 ans sur 1/8 de mile) : pour cette catégorie, c’est le temps de réaction RT (Reaction Time) qui prévaut. Une excellente formation pour les futurs champions. L’Allemand Felix Schmid place la barre très haut avec un RT de 0,00227,

- Super Gas (temps fixe de 9.90s sur ¼ de mile) : le Français Steven Loisel avec sa Cox équipée d’un V8 Mopar se place en tête avec un écard de 0.01287s de son temps de référence,

- Super Comp (temps fixe de 8.90s sur ¼ de mile) : on le disait plus haut. Le Dragster Junior est une excellente école. La bien connue Cheyenne Visser hisse son rail à 0.03s de son temps annoncé.

 

Les éliminatoires du dimanche

Les nuages sont bienvenus, la température a baissé mais les percées du soleil montrent qu’il peut cogner encore bien fort.

L’organisation millimétrée permet d’enchaîner les phases éliminatoires. Certains y ont laissé des plumes le samedi, les mécaniques ont souffert, les pilotes aussi et quelques uns manquent à l’appel. Pas grave, la pression et la gagne sont plus fortes que jamais parmi les nombreux qui viennent se présenter sur la piste.

Les duels épiques se succèdent jusqu’à la finale :

- Super Pro ET (8,99 à 6s sur ¼ de mile) : on l’avait aperçue sur les réseaux sociaux, elle est venue pour ses premiers tours de roue et elle repart avec la victoire. La magnifique Plymouth Duster de l’Italien Raffaele Corneo affronte en finale la Plymouth Roadrunner du Suisse Alex Halter. Le duel est si serré que personne ne sait qui a gagné avant l’affichage sur le tableau géant situé en bord de piste. Victoire italienne ! Demi-finalistes les Français Thierry Senges et Alain Duerr qui montent sur le podium.

- Pro ET (11,99 à 9s sur ¼ de mile) : 1er à l’issu des qualifications, Peter Stevens réalise le grand chelem en remportant une brillante victoire. Il attendait beaucoup de cette saison 2025 et son travail est récompensé : le Français Olivier Coulon et sa Chevrolet Camaro montent sur le podium en demi-finalistes.

- Street Run ET (12 à 18s sur ¼ de mile) : de retour après la reconstruction de sa Chevrolet Chevelle et il nous a montré qu’il ne revenait pas en figurant. Laurent Arnould remporte la victoire de sa catégorie devant le Hollandais Merjin Breij sur Volkswagen Coccinelle et… Jean-Luc Jacot !

- Junior Dragster (de 8 à 18 ans sur 1/8 de mile) : 1er en qualification, l’Allemand Felix Schmid s’incline en finale contre E. Kuno.

- Super Gas (temps fixe de 9.90s sur ¼ de mile) : podium 100% français en Super Gas. Auteur aussi d’un grand chelem, Steven Loisel remporte la victoire sur Aurélien Menard et sa Pinto, vainqueur de la 1ere manche de mai. Peter Soursas et sa Plymouth Barracuda, allégée et rajeunie pendant l’intersaison, montent sur le podium avec Cédric Limasset et sa Mustang.

- Super Comp (temps fixe de 8.90s sur ¼ de mile) : podium cette fois-ci 100% allemand en Super Comp. Le nom du vainqueur ne mérite pas une devinette puisqu’il s’agit de… Gerd Habermann et son célèbre rail bi-place ! Il devance Clarissa Czekalla et son superbe Altered en vedette de l’affiche du 28ème European Dragster…

Et la suite ? On retourne au garage, on révise, on répare et on compte les nuits jusqu’à la grande finale 2025 des 26 et 27 juillet sur la piste de Clastres (02).

Tous les résultats sont disponibles sur le site Internet du Trophée. L’occasion de constater l’exceptionnel niveau atteint par les compétiteurs et le classement 2025 aux points.