Victor a lutté pour la victoire et signé son 4e podium de l’année. En première ligne, Isack a joué de malchance et rentre bredouille d’Italie, mais reste en tête du classement général.
Les faits marquants
- Dans le sprint, Victor a obtenu son 3e podium en 5 courses
- Il a décroché le meilleur tour du sprint
- Il a perdu plusieurs positions au départ de la course principale, ainsi qu'à cause d'une neutralisation, mais est remonté à la 6e place
- Pour la 7e fois en 11 week-ends, Isack Hadjar s'est qualifié dans le top 3
- Pénalisé par un problème mécanique, il n'a pas pu défendre ses chances dans le sprint
- Dans la course principale, retardé au départ et lors du pit stop, il a terminé en dehors du top 10
- Il reste en tête du championnat
Première case cochée
Après un mois de pause estivale, le circuit de Monza a accueilli la 11e des 14 manches du championnat de Formule 2. Le temple européen de la vitesse impose une approche spécifique de par son tracé à très haute vitesse et la facilité de dépassement qui relativisent l'importance de la grille de départ. Cette année, le nouvel asphalte combiné à l'abaissement des vibreurs et à la chaleur a apporté une nouvelle inconnue en termes d'usure des pneumatiques.
Isack Hadjar et Victor Martins ont coché les premières cases d'un week-end réussi en luttant pour les meilleurs temps des essais libres, puis qualificatifs, bouclant respectivement ces derniers avec le 2e et le 5e meilleur temps. « La séance n'a pas été facile à vivre de l'intérieur car il a fallu apporter les ajustements nécessaires à l'auto et gérer le trafic quand tout le monde ralentit pour trouver l'aspiration… jusqu'à ma dernière tentative, je n'avais pu faire qu'un vrai tour lancé », tempère Isack. « Dans ces conditions, être à 89 millièmes de la pole position était très positif, surtout que la grille n'est pas aussi déterminante que sur d'autres circuits ».
Son collègue de l'Équipe de France FFSA Circuit, titré à Monza en Formule 3 en 2022, affectionne particulièrement l'autodrome lombard. « J'y ai souvent été performant et j'ai de bons souvenirs de Monza même si, l'année dernière, un problème mécanique m'avait empêché de me battre pour la victoire ». Et le membre de l'Alpine Academy de rappeler « L'année dernière, avec Théo, on avait montré qu'avec un bon rythme on pouvait remonter assez haut dans le classement. Le plus important était donc de prendre un bon départ, d'être propre quand on peut dépasser et de conserver un bon rythme du début à la fin ».
4e podium de Victor
Victor a suivi sa feuille de route avec un bon départ qui lui a fait gagner une place dans la course sprint, puis en s'installant durablement dans un bon rythme – avec plusieurs meilleurs tours en course à la clef – et en effectuant des dépassements au cordeau.
Son 4e podium a rapidement pris forme, mais certains détails lui ont fait défaut pour jouer la victoire. « J'ai fait quelques petites erreurs, et j'ai surtout perdu beaucoup de temps quand un adversaire a tenté une manœuvre désespérée pour me dépasser. Après ça, j'avais 2 secondes de retard sur le leader, Bearman, et il restait une dizaine de tours. Mais cette 2e place nous conforte dans notre bonne deuxième partie de saison ».
Isack a rapidement baissé pavillon, lourdement handicapé par un moteur en perte de puissance. « Je n'avais pas de vitesse, je ne pouvais ni attaquer ni me défendre. C'est certainement dû à la chaleur, on avait déjà connu ça au Red Bull Ring » explique le leader du championnat, 10e à l'arrivée. « En plus, mon embrayage a cassé au départ ».
Départ chaotique
Isack et Victor n'ont pas eu le temps de capitaliser sur leurs bonnes places sur la grille de départ de la course principale (2e et 5e). Enfermés dans le goulet d'étranglement à l'approche de la première chicane, ils ont été bousculés et contraints de tirer tout droit au premier freinage et ont perdu chacun trois places.
Les arrêts aux stands ont été le second coup de poignard. Isack a laissé s'égrener des poignées de secondes à cause du trafic et d'un changement de pneus poussif, et les deux hommes ont vu une neutralisation permettre à plusieurs de leurs concurrents d'effectuer un arrêt gratuit. Victor est remonté de la 15e place à la sortie des stands à la 6e à l'arrivée tandis qu'Isack a échoué à une demi-seconde des points. « J'ai perdu 9 places à ajouter aux 4 que j'avais perdues avant ! » explique le pilote Red Bull. « Une seule chose à retenir de ce week-end qui a tourné à la mauvaise blague : on était rapide et on rebondira à Bakou ».