En Azerbaïdjan, Victor a flirté avec la victoire, que Naël a épinglée à son palmarès de Freca en Autriche.

Les faits marquants :

Victor Martins a échoué à 20 millièmes du podium du sprint et a mené la seconde course avant de rétrograder lors de son pit stop.

Parti dernier après un problème mécanique, Isack Hadjar a perdu la tête du championnat de Formule 2.

En Freca en Autriche, Théophile Naël a conquis sa première victoire de haute lutte dans l'unique éclaircie du week-end.

Evan Giltaire a renoué avec le podium sur un Red Bull Ring détrempé, en devançant Alessandro Giusti.

 

FORMULE 2

Isack ronge son frein

Deux semaines après avoir vu sa dynamique s'infléchir avec deux arrivées hors des points à Monza, Isack Hadjar a vu un nouvel incident briser son élan en tête du championnat de Formule 2. À Bakou, ses freins se sont grippés et ont empêché le Français de participer à la dernière salve de tours rapides des qualifications. Pire, ayant provoqué la sortie des drapeaux rouges, il a subi une pénalité qui l'a rejeté à la 20e place de la grille de départ des deux courses azéries.

« C'est un circuit en ville et où il y a souvent des rebondissements, mais il faut être réaliste, remonter dans les points sera très compliqué » prophétisait Isack avant le départ des deux courses. En lutte pour la pole position, Victor Martins a signé un 3e chrono de bon augure pour les deux courses de Bakou. « La confiance revient depuis plusieurs week-ends car je peux me battre pour la pole position. Et la confiance est très importante à Bakou où il faut se rapprocher des rails pour trouver la limite » explique le pilote Alpine Academy. « Je n'ai pas tout optimisé avec mon second train de pneus et il y avait donc un peu de frustration, mais la 3e place des qualifications est un excellent point de départ pour les deux courses, surtout ici où l'on peut dépasser »

 

Dans la première course, Isack a gagné des places essentiellement dans le premier tour avant d'entrer dans un peloton d'aspiration et a pris la 12e place finale tandis que Victor est remonté de la 8e à la 4e, à 20 millièmes de seconde du podium.

 

Victor enchaîne les podiums

La course principale n'a pas apporté plus de réconfort à Isack, revenu de la 20e à la 14e position, sans point et en ayant perdu le commandement au championnat, à 4,5 points du leader.

Et de 5 ! Avec sa 2e place de Bakou, qui fait suite à celle de Monza, Victor confirme son retour aux avant-postes de la Formule 2. La victoire était pourtant à la portée du Français qui avait pris le commandement grâce à deux dépassements d'école.

Mais un pit stop trop long l'a rétrogradé à la 4e position et Victor a dû cravacher pour retrouver sa place sur le podium. L'épreuve ayant été écourtée à la suite d'un gros accident au départ, mais également en toute fin de course, il n'a pas eu l'opportunité de récupérer le succès qui lui tendait les bras. « L'équipe a toujours été parmi les plus rapides pour les pit stops et je ne vais pas lui en vouloir pour celui-ci » salue le Français, « Jusque-là, j'avais pu attaquer sans aller au-delà de la limite des pneus. En sortant des stands je me suis dit qu'il fallait que je fasse aussi bien que pendant le premier relais, malheureusement la course a été tronquée par une voiture de sécurité. Globalement le rythme et la constance qu'on a eus à Bakou sont très bénéfiques pour bâtir de la confiance en vue des dernières courses ».

 

CHAMPIONNAT D'EUROPE DE FORMULE RÉGIONALE PAR ALPINE

Feu d'artifice sous la pluie

Une semaine après les fortes chaleurs d'Imola, le Championnat d'Europe de Formule Régionale par Alpine ne pouvait pas apporter un contraste plus saisissant aux quatre pilotes de l'Équipe de France FFSA Circuit. Avec une météo implacable et la perspective de températures hivernales, il était plus difficile que d'habitude de se frayer un chemin jusqu'au sommet de la hiérarchie, mais ils y sont tous parvenus avec brio.

Dans la foulée d'Imola où il avait signé sa meilleure qualification de l'année, Sandro a réitéré avec une 2e place sur la grille de la première course. Il a maintenu le leader sous pression, mais a dû céder à celle de ses pneus. Revenu du diable Vauvert avec des dépassements lumineux, Evan Giltaire s'est emparé de la 2e place, trois crans devant Enzo Peugeot qui s'est propulsé de la 13e à la 5e position, sa meilleure de la saison. Théophile Naël a un temps occupé la 3e place avant de se faire piéger par un train avant trop froid lors d'une relance après neutralisation.

 

Théo rime avec cocorico

Théo s'est remis en selle le lendemain avec sa meilleure qualification à ce jour (3e) qu'il a transformée en victoire grâce à un départ idéal qui lui a permis de virer en tête. Le plus dur restait à faire en Autriche où les dépassements sont multiples, mais Théo n'a jamais tremblé malgré les tentatives répétées de ses rivaux.

Sandro et Evan auraient pu être des adversaires coriaces pour Théo, s'ils n'avaient pas été victimes de la précipitation d'autres concurrents. Percuté, Sandro a mis pied à terre alors qu'il occupait la 6e place. Evan, 14e sur la grille et sur le point d'entrer dans le top 6, a été poussé dans les graviers et a vu l'arrivée en 12e position, deux places devant Enzo pourtant parti dernier et passé par les stands pour changer son aileron avant brisé dans le tumulte du départ.

 

Le débrief des pilotes

Sandro Giusti

« Sans une petite erreur en Q1, la pole position était à nous. En course, nous n'avions pas la meilleure pression de pneus et la dégradation était assez forte sur la fin. Le lendemain, on aurait pu gagner la course car j'étais rapide et l'auto était très efficace. Perdre une si belle opportunité sur une erreur grossière d'un concurrent est frustrant, mais on n'a rien à se reprocher et on tentera de nouveau de viser la pole position et la victoire à Barcelone ».

Théophile Naël

« C'était un week-end fou entre la pluie, le froid, les rebondissements et ça rend ma première victoire encore plus savoureuse ! En Q1, j'ai un peu manqué de repères, surtout que j'étais le premier en piste et qu'elle était sèche pour une fois. En course, on aurait dû ramener de gros points, mais je suis parti dans les graviers avec des freins et des pneus trop froids après une neutralisation. La Q2 était excellente et après un super départ, se retrouver en tête est excitant mais il est impossible de creuser un écart pour se mettre à l'abri ! J'ai donc géré les push-to-pass, les attaques incessantes et les pneus pour aller chercher la victoire. On monte en puissance, il faut continuer ainsi et bien se préparer pour Barcelone ».

Enzo Peugeot

« Dimanche, j'ai perdu l'auto en passant sur de la gomme en Q2. Bien que partant dernier, j'ai fait une bonne remontée et engrangé de l'expérience. Dans la Q1, on découvrait le circuit sur le sec et j'aurais pu attaquer un peu plus sur la fin. Mais le manque d'aspiration n'a pas aidé. La première course était fantastique, j'ai dépassé beaucoup de voitures, sans en faire trop et la patience a payé. Il faut continuer avec cet état d'esprit et que toutes les planètes s'alignent car dans un championnat aussi rude, le moindre faux pas se paie cher ».

Evan Giltaire

« Le mot à retenir du week-end, c'est 'positif' ! On a gagné du terrain en termes de performance, que ce soit sur la voiture ou mon pilotage. La première course était géniale avec un set-up parfait, une bonne gestion des pneus et une belle remontée. La seconde a bien débuté, j'ai gagné 5 places en 1 tour et puis Clerot m'a poussé dans les graviers alors que je l'avais dépassé… C'est frustrant car un top 5 était envisageable. J'ai bien progressé depuis quelques semaines et c'est très important pour terminer la saison en beauté et pour préparer l'année prochaine ».